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Le mot du curé

Un cœur brûlant de gratitude

Chers frères et sœurs,

Pour le Carême de cette année, je vous ai proposé de nous centrer sur trois aspects clés de notre vision paroissiale : la famille, la consolation et l’accueil fraternel. La consolation et l’accueil fraternel sont liés à la mise en pratique de la gratitude. Il s’agit d’un cœur qui déborde d’action de grâce (eucharistie). Comme dit Philon d’Alexandrie (IIe s.), « Rendre grâce : employons nous à cela sans cesse et en tout lieu ». Remercier a des effets multiples : joie, paix intérieure, meilleure relation aux autres… et meilleur sommeil ! Pour consoler et accueillir les autres, il nous faut être remplis de la joie et de la paix de Dieu.

Il me semble que la gratitude est un antidote au refroidissement évoqué par le message de Carême du Pape François dont voici de larges extraits :

Je souhaite inviter l’Église entière à vivre ce temps de grâce dans la joie et en vérité ; […] « À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira » (Mt 24, 12). Jésus […] annonce une grande tribulation et il décrit la situation dans laquelle la communauté des croyants pourrait se retrouver : face à des événements douloureux, certains faux prophètes tromperont beaucoup de personnes, presque au point d’éteindre dans les cœurs la charité qui est le centre de tout l’Évangile. […] Ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, « la racine de tous les maux » (1Tm 6, 10) ; elle est suivie du refus de Dieu, et de trouver en lui notre consolation, préférant notre désolation au réconfort de sa Parole et de ses sacrements. Tout cela se transforme en violence à l’encontre de ceux qui sont considérés comme une menace à nos propres « certitudes » : l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes.[…] S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.

Au cours de la nuit de Pâques, nous vivrons à nouveau le rite suggestif du cierge pascal : irradiant du « feu nouveau », la lumière chassera peu à peu les ténèbres et illuminera l’assemblée liturgique. « Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre esprit » afin que tous nous puissions revivre l’expérience des disciples d’Emmaüs : écouter la parole du Seigneur et nous nourrir du Pain eucharistique permettra à notre cœur de redevenir brûlant de foi, d’espérance et de charité ».

Je me permets d’ajouter de gratitude, de consolation et d’accueil fraternel !

Bon chemin vers Pâques !

Père Yves+

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