J’ai grandi en Haute-Savoie, pas très loin de la frontière suisse, à côté de Genève. Je suis issu d’une famille catholique pratiquante. Mes parents font partie de la communauté de l’Emmanuel. Cette appartenance a joué un rôle dans mon cheminement, mais ce qui m’a le plus marqué durant mon enfance, c’est surtout le scoutisme. J’ai découvert très tôt la notion de service, cette joie d’être utile, de se donner. À 18 ans, j’ai vécu une vraie rencontre avec le Christ, pendant les JMJ de Madrid en 2011, au cours d’une confession. Le prêtre m’a regardé et m’a dit: « Merci, parce que Dieu est heureux de te pardonner. » Au début, je voyais surtout le prêtre comme un homme qui renonce, qui sacrifie beaucoup. C’est en partie vrai. Mais j’ai découvert que Dieu peut combler un cœur, même dans ce qu’on pensait devoir abandonner. Être prêtre, ce n’est pas faire table rase de sa vie d’avant. Dieu utilise tout ce que nous sommes.
